Ma vie avec John F. Donovan

Attention, potentiels spoilers !

Le premier film de Xavier Dolan que je vois. Et si j’ai trouvé l’histoire intéressante et le jeu des acteurs superbe, je n’ai pas tout pigé…

Synopsis

Dix ans après la mort d’une vedette de la télévision américaine, un jeune acteur se remémore la correspondance jadis entretenue avec cet homme, de même que l’impact que ces lettres ont eu sur leurs vies respectives.

Source Allociné

Mon avis

Tout le monde en ce moment, dans le milieu du 7ème art semble parler du réalisateur de talent, Xavier Dolan. Je n’ai vu aucun de ses films, je n’avais aucune connaissance de son travail et n’avais donc aucun point de comparaison. Et j’avoue que j’ai regardé ce film sans grand passion.

Le jeu des acteurs est irréprochable mais un peu trop lisse à mon goût. Que ce soit Kit Harrington, Natalie Portman ou le jeune Jacob Tremblay, aucune erreur de casting mais on sent que le potentiel n’est pas exploité au maximum. C’est froid, je n’ai ressenti aucune grande émotion, aucune compassion pour aucun des personnages. Et c’est assez frustrant je dois dire.

L’histoire, quant à elle, n’est pas totalement compréhensible. La relation épistolaire entre les deux protagonistes n’est pas bien expliquée et pas assez mise en avant selon moi. C’est quand même le nœud du film et on ne sait pas grand chose. Du coup, je n’ai pas trouvé ce film prenant.

En bref

Un film plat et sans grande ambition. De grands acteurs dont le potentiel n’est pas exploité à leur maximum et une histoire peu creusée et qui ne m’a pas passionnée.

Ma note : 1/5

 

2 réflexions sur “Ma vie avec John F. Donovan

  1. « The Death and Life of John F. Donovan », curieusement traduit en français par « Ma Vie avec John F. Donovan » de Xavier Dolan…
    Je me méfie avec Xavier Dolan, cela peut-être tout l’un ou tout l’autre, d’où mon inquiétude au début de la projection. Ne ménageons pas le suspense, n’y allons pas par quatre chemins, ne fonctionnons pas dans la nuance, eh bien, cette fois, c’est tout l’un! A mon humble avis, c’est le meilleur film de Dolan, seule concession peut-être, disons un de ses meilleurs films.
    Toutes les scories que l’on trouve parfois dans certains de ses films ont complètement disparu, on a affaire à un film extrêmement maîtrisé, avec un scénario impeccable, d’une beauté formelle étonnante, mais surtout, surtout, d’une émotion bouleversante, film d’une très grande richesse quant aux thèmes abordés.
    D’abord, le film est beau, très beau, magnifique par instants, tant dans les plans de coupe que dans les gros plans qui permettent de peindre au plus près les personnages, qui sont tous superbes. Les plans à la verticale des buildings, que j’avais, il me semble, découverts dans « Seven », sont époustouflants. Le montage est extrêmement précis, efficace, qui permet une compréhension progressive de l’histoire. Le puzzle se construit petit à petit. Toutes les scènes, toutes les séquences sont d’une très grande intensité et mériteraient, chacune, d’être revues plus en détail.
    Ensuite, ce qui domine dans le film, c’est la grande sincérité, l’authenticité du propos, qui crée une émotion étonnante. Encore une fois, il faudrait citer toutes les scènes que vous regardez, à chaque fois, le regard embué de larmes. A titre d’exemples, scènes entre l’enfant et l’institutrice, entre les mères et leurs progéniture, la scène entre l’acteur et son agent, les scènes entre la journaliste et Ruppert, etc. etc. Vraiment chacune des scènes est bouleversante d’émotion.
    Enfin, les thèmes abordés font la grande richesse du film: l’homosexualité, bien sûr, et, par rapport à cela, le statut de l’acteur, qui doit cacher son homosexualité en tournant des personnages de super héros super virils, à qui tout coming out est interdit. On pense à ces acteurs, style Rock Hudson, à qui on donne des rôles virils de tombeurs, c’est ici la trame du film de Xavier Dolan. Autre thème, les rapports à la mère, qui sont une constante chez Xavier Dolan, rapports ici exacerbés, tant chez la mère de John F. Donovan que chez celle du jeune Ruppert.
    Homosexualité, réflexions sur le métier d’acteur et sur le monde du cinéma, rapports familiaux et humains, jamais Xavier Dolan n’avait été aussi authentique, aussi vrai, aussi émouvant. Le film est très certainement très personnel, sans pour autant qu’il s’agisse d’une autobiographie. Film très, très fort, qui ne pouvait arriver à un tel degré de sincérité sans de très grands acteurs. Ils sont tous remarquables, tous très émouvants, y compris les seconds rôles, et on imagine le travail du réalisateur dans la direction magistrale des interprètes. Ajoutons que la bande-son, extrêmement travaillée, variée et brillante, colle tout à fait à l’image.
    Voilà, un film marquant, un vrai choc cinématographique d’une précieuse rareté!

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